Guiglo, 05 déc 2022 (AIP) – La direction de la clinique juridique de Guiglo a sensibilisé les populations du village communal de Kéibly, dans le département de Bloléquin, sur le droit d’accès sécurisé des femmes à la terre dans le cadre du projet d’appui à l’accès à la propriété foncière des femmes, lors d’une cérémonie de sensibilisation de masse.

Cette séance de sensibilisation, tenue samedi 03 décembre 2022, fait suite à celles déjà initiées par la clinique juridique de Guiglo, mardi 08 novembre, à la préfecture, et le 17 novembre à Yaoudé, village communal de Guiglo. La clinique juridique avait alors sensibilisé et mis en mission les chefs de village, chefs de terre, de communautés, les guides religieux, les ONG, et les associations et groupements de femmes et de jeunes sur la problématique de l’accès sécurisé à la terre des femmes de la région du Cavally.

Le projet d’appui à l’accès à la propriété foncière des femmes dont elles-mêmes doivent s’approprier, est mis en œuvre sur deux années (2022-2024) par l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI). Et ce, en partenariat avec Tetratech, et l’appui technique et financier de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international.

«Ce matin, nous sommes à Kéibly, dans la commune de Bloléquin, dans le cadre d’une activité de sensibilisation de masse à l’endroit de toutes les populations sur les questions foncières et d’héritage qui sont en lien avec le droit de la femme», a déclaré le directeur de la clinique juridique, N’Guettia Kossonou, par ailleurs, coordonnateur du bureau décentralisé de l’association des femmes juristes.

Il a souligné qu’aujourd’hui, la réalité est telle qu’il faut des initiatives d’inclusion du genre dans toutes les politiques de développement au sein de la communauté et de la société.

«Le rôle de la femme étant passé de reproductrice à celui d’agent économique, il faut donc parler aux hommes pour que tout le monde change de perception au niveau de la femme et de ses droits», a soutenu M. N’Guettia, regrettant que cela ne soit pas encore bien perçu à sa juste valeur dans la société.

Pour le directeur de la clinique juridique, la femme est «lésée» quant à l’accès à la terre, le projet étant venu pour «rectifier un certain nombre de dysfonctionnements dans la communauté, liés surtout aux pesanteurs socio-culturelles (…)» Il soutient le fait que «la femme aussi a droit à la terre et à l’héritage de ses géniteurs.» Toute chose qui place la clinique juridique dans l’obligation d’aider la gente féminine à l’établissement des contrats de bail foncier et de donation, ainsi que du certificat foncier qui formalisent et consolident leur droit.

Source: (AIP)

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