Les gares sont débordées.

La période des fêtes de fin d’année rime généralement avec achats, embouteillages, voyages, etc. Nous sommes aujourd’hui au dernier jour de l’année. Un tour dans les différentes gares routières d’Abidjan peu après 10 heures, ce vendredi 31 Décembre 2021, nous a permis de constater la forte affluence qui y règne.

Ils sont nombreux à se battre pour avoir la possibilité de voyager (photo d’archives).

A Adjamé qui concentre le plus grand nombre de compagnies de transport interurbain du pays, la situation est beaucoup plus alarmante. Entre les longues files de voitures embouteillées, les bruits assourdissants des klaxons des gros camions, gbaka, cars et véhicules particuliers, les Wotro et brouettes de porteurs de faix, c’est un vrai cauchemar !

A la grande gare UTB, non loin du marché Gouro, nous tombons sur un attroupement de personnes de tout genre qui en dit long sur le temps d’attente. Des centaines de voyageurs éreintés grognent contre la direction de la compagnie. Une vraie cohue !

B. Rosine, une cliente en partance pour Dimbokro, nous a confiés être là depuis le lever du jour (05h30 minutes). Jusqu’à midi, elle et ses deux enfants patientaient avant d’embarquer pour la capitale de la région du N’Zi. A côté, un couple de sexagénaires se prépare à monter à bord d’un car de la même compagnie en direction du Sud-Ouest (Soubré-Gagnoa).

Au moment, nous quittions la gare UTB, le monde ne cessait de grossir.  

Les embouteillages de la ville d’Abidjan ne favorisent pas la fluidité des autocars (photo d’archives).

Plus loin, nous visitons une autre compagnie qui fait la ligne Abidjan-Sakassou. Ici aussi, même ambiance ! Encore et toujours du monde ! Tout le monde veut voyager en même temps !

Non loin, à la gare de MVST qui relie Abidjan à Ferké, la situation semble bien meilleure. Les premiers départs ont déjà été lancés avant notre arrivée. A la gare CTE, nous retrouvons la même angoisse des premières gares. De nombreux  clients attendent patiemment d’avoir un véhicule qui puisse les faire sortir de « l’engrenage » abidjanais. Qui pour se rendre à Bondoukou, Bouna et autres villes de l’Est, qui pour rallier Yamoussoukro, Bouaflé, Daloa.  

Les nombreux voyageurs sont livrés à eux-mêmes (photo d’archives).

Une chose est sûre, tout le monde ne pourra, malheureusement pas embarquer aujourd’hui, nous assure Kéita B., chef de gare de Citadine qui fait la ligne Abidjan-Duékoué-Guiglo. Chez lui, les deux premiers départs ont pu décoller avec beaucoup de bousculades. Certains passagers faisant le forcing pour embarquer dans les cars.

A Yopougon-Sable où nous arrivons vers 14 heures, la situation n’est pas différente. Pareil à la Siporex. Les compagnies Labelle, Maalex et SBTA sont totalement débordées. Et même les mini cars qui desservent les villes voisines d’Adzopé, Akoupé, Tiassalé, Jacqueville, Dabou, Sikensi ou encore Tiassalé ne sont pas mieux lotis. Beaucoup de voyageurs pour très peu de cars. Et le bouchon créé par les longues files de véhicules sur cette voie étroite n’est pas fait pour arranger les choses.

Photo d’archives.

La présence de quelques Policiers et Gendarmes en ces lieux n’y changent rien !

En somme, cette fin d’année 2021 n’a pas dérogé à la règle. Les fortes affluences observées dans les différentes gares routières, d’Adjamé à Yopougon, dénotent du manque criard de planification au niveau des compagnies de transport.

A côté, il y a que nombre d’Ivoiriens préfèrent attendent les derniers jours pour effectuer les déplacements et rejoindre leurs familles. Enfin, les nombreux bouchons à Abidjan ne favorisent pas la fluidité de la circulation et les mouvements des autocars.

Patrick Russel

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